Les boutons, un thème inépuisable !
Si vous rêvez d’un sujet de collection sans limites, ces accessoires vestimentaires sont vraiment faits pour vous.’’ Charme, couleurs, originalité, variété….
Nés en Chine il y a plus de deux mille deux cents années, les boutons atteignent l’Europe au XIIème siècle lorsque les croisés ramènent le système de la boutonnière du Proche Orient.
A la renaissance, les modèles les plus luxueux sont en argent, en or, ou en pierres précieuses, les plus simples étant travaillés dans l’os, le bois, ou la corne.
Au XVIème siècle, l’usage de fermer les vêtements se généralise et les boutons font alors partie intégrante de l’habillement et de la mode.
LE BOUTON se substitue au laçage et à la fibule, une agrafe métallique qui sera à l’origine du nom des collectionneurs de boutons : les fibulanomistes.
En 1651 le jeune Louis XIV connait un grand succès en jouant le premier rôle dans une fête donnée en son honneur. Il revêt un habit tellement surchargé de boutons, broderies et bijoux, que trouver la couleur du tissu eut été une fameuse devinette.
Le ton est donné et tous les courtisans suivent le roi en portant des boutons serrés les uns contre les autres, garnis de soie blanche ou jaune pour rappeler l’argent et l’or.
C’est au XVIIIème siècle que l’art du bouton connait son apogée : fantaisistes, originaux, miniatures, en métaux précieux, des nouveautés en émail, pâte de verre, strass, acier (le bouton d’acier véritable passion, va durer jusqu’au milieu du XIXème siècle). Puis vinrent les boutons de cuivre., des boutons souvent réservés aux costumes masculins.
Au moment de la révolution, mille ouvriers travaillent à Paris dans l’industrie du bouton. Les graves événements qui s’annoncent ne semblent pas modifier les rouages de la cour, le roi Louis XVI continue de commander des boutons de pierres précieuses et bijoux à ses orfèvres. Le 7 février 1791 une note indique qu’ont été remis au roi vingt huit gros boutons, dix huit de veste, dix de culotte, le tout en diamants entourés de deux rangs de petits diamants, l’ensemble donnant un total de cinq cent cinquante six carats.
En juin 1791 on retrouve le même inventaire signé cette fois ci par l’assemblée constituante « De la ci-devant couronne, du ci-devant roi ».
Après 1850, l’habit masculin devient plus sobre mais, le vêtement des dames s’émancipe. La production de boutons explose et les matières se multiplient : porcelaine, laiton, nacre, cuir, verre, (verre noir dit bouton de deuil).
Au 20ème siècle, la mécanisation assure une production massive mais génère des boutons plus standardisés, plus ordinaires et moins chers.
Dans les années 1920-1930 les boutons adoptent le style art-déco, ils sont fabriqués dans de nouvelles matières plastiques.
Véritable accessoires de mode, les boutons ont toujours suscité l’intérêt des créateurs qui n’hésitent pas à utiliser la paille, la passementerie, le papier mâché, le corozo, le métal ou la céramique.
Références documentaires : Collection Magazine, Antiquité Brocante, Monsieur Loïc Allio.